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Les couches 1 et 2 du modèle OSI sont souvent englobées dans
l'adaptateur réseau.
Nous allons baser cette étude sur la technologie Ethernet et la
technologie Pronet-10. La première est une topologie de type bus et
la seconde une topologie de type anneau.
L'étude de ces 2 technologies du marché nous permettra de
présenter 2 solutions aux problèmes des couches 1 et 2. Cette
étude permettra de voir l'interaction entre les différentes
couches et de fixer la notion d'adresses physiques.
5 : câble coaxial de 1,7 cm de diamètre (gros Ethernet)
2 : câble coaxial de 0,5 cm de diamètre (Ethernet fin, cheapernet)
T: paires torsadées.
F: Fibre optique.
Câblage en 10B5
Ethernet est le nom que Xerox a donné à cette technologie,
au cours des années 1970. Bien que "vieux" par rapport à
l'évolution des systèmes informatiques, les réseaux
locaux Ethernet sont toujours présents. Aujourd'hui encore, lorsqu'on
envisage la création d'un réseau local, on pense souvent Ethernet.
La version présentée ici est une version qui a été
normalisée par les sociétés Intel, Xerox et DEC.
A l'origine un réseau Ethernet était matérialisé
par un câble coaxial de couleur jaune d'environ 1,7 cm de diamètre.
Sur ce câble, les machines ne peuvent être connectées
que tous les multiples de 2,5m. Pour facilité les mesures, sur le
câble normalisé de couleur jaune, on trouve une bague noire
tous les 2,5m. La connexion d'une nouvelle machine (souvent appelée
station) se fait via l'intermédiaire d'une prise "vampire". La pose
de cette dernière ne nécessite pas de rupture du câble
donc d'interruption du réseau. La prise est constituée d'une
partie connectique, qui dérive une partie du signal électrique
vers un dispositif électronique (appelé Transceiver). Le rôle
du transceiver, est de détecter l'utilisation du câble et de
transformer les signaux analogiques véhiculer sur le câble en
signaux numérique compréhensible par l'ordinateur. Chaque station
est connectée à son transceiver par un câble 15 fils
(appelé Drop Câble).
Voici quelques propriétés d'un câblage en 10B5:
Chaque extrémité du câble est terminée par (un "bouchon") une résistance de 50 W entre l'âme et la tresse de blindage.
La tresse de blindage doit être reliée à la terre à ces extrémités.
La longueur maximale d'un segment est de 1500m.
La longueur maximale du drop câble est de 100m
Pour une courbure, l'angle maximal est de 120° sur un rayon minimum de 20 cm.
Câblage en 10B2
Le câblage en 10B2 plus connu sous les noms d'Ethernet fin", "thin
Ethernet", "cheapernet " est une évolution récente du 10B5.
Cette évolution due aux progrès de l'électronique permet
de diminuer les coûts de câblage.
Les transceivers sont directement intégrés à la carte
réseau. Sur chaque carte réseau on vient fixer un T disposant
de connecteur BNC (2 femelles et un mâle que l'on branche sur la carte).
Les stations sont reliées les unes aux autres par des cordons munis
de connecteur BNC mâles que l'on connecte sur les T. Lorsque l'on veut
insérer une station sur le bus, on est obligé de pratiquer
une coupure sur le câble et de mettre des connecteurs BNC.
Voici quelques propriétés d'un câblage en 10B2:
Chaque extrémité du câble est terminée par (un "bouchon") une résistance de 50 W entre l'âme et la tresse de blindage.
La longueur maximale d'un segment est de 185m.
La distance minimale entre 2 stations et de 50 cm.
Le nombre de stations sur un segment est limité à 30
Câblage en 10BT ou 100BT
Cette technique de câblage a été prévue pour pouvoir
utiliser les paires non utilisées par les gens des télécom
dans les bâtiments. Il ne s'agit physiquement plus d'un câblage
de type bus mais d'un câblage de type étoile. Toutes les stations
sont connectées par des paires torsadées sur un élément
actif (hub, switch,.)
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Ce câblage de type étoile respecte également le principe
CSMA/CD d'Ethernet puisque l'appareil (passif) rémét l'informations
vers toutes les stations.
Il existe différents types d'appareils que nous allons détailler
plus tard. Pour l'instant, nous allons supposer qu'à chaque fois qu'une
station émet une information, l'appareil réemet cette information
vers toutes les autres. Ainsi, on retrouve le principe de diffusion sur un
bus.
Les limitations varient en fonction de la bande passante (10Mb ou 100Mb)que
l'on souhaite obtenir.
Pour obtenir une bande passante de 100 Mb il faut que le câblage soit
de catégorie 5. Ce qui implique des contraintes énormes sur
la qualité du câble et sur la pose de ce dernier.
Pour obtenir une bande passante de 10 Mb il faut que le câblage soit
de catégorie 3.
La catégorie 3 correspond en général au câblage
utilisé par les téléphonistes.
La catégorie 5 nécessite une pose, et un câble,
spécifiques.
Le réseau Pronet-10 est un réseau de type anneau à jeton. Il est généralement câblé sur de la paire torsadée. Comme ce réseau est du type anneau à jeton, il est possible de garantir les temps de diffusion, il convient donc à un environnement temps réel pour peut que les protocoles des couches supérieures garantissent également les temps.
Sur ce réseau, on ne peut connecter au maximum que 254 machines (voir couche 2).
Maintenant que les machines sont reliées entre elles par un procédé physique, il reste à voir comment ces machines s'identifient pour échanger des informations sur le réseau (local). Pour ce faire, en général, chaque machine se voit attribuer une adresse physique, unique sur le réseau, qui permet de l'identifier. Plusieurs solutions sont possibles. En voici 2 exemples qui donnent une bonne idée des façons de procéder.
Sur un réseau, l'administrateur assigne une adresse (comprise entre 1 et 254) à l'adaptateur grâce à de petits interrupteurs. Pour envoyer des informations chaque interface utilise des trames particulières:
Les champs 1 et 6 contiennent une valeur conventionnelle qui sert simplement
à indiquer que ce qui suit est bien des données et non pas
du bruit, ou la fin du message.
Les champs 2 et 3 contiennent les adresses du destinataire et de la source
du message.
Le champ 4 indique le type du message avec des valeurs conventionnelles
(données, jeton,...)
Le champ 5 de longueur variable contient les données proprement dites
avec un maximum de 2044 octets.
Le champ 5 sert à faire une vérification minimale.
Le champ 6 peut être positionné par le récepteur pour
indiquer le refus de la trame.
Sur ce type de réseau, les adresses physiques sont attribuées directement par le constructeur de la carte. Elle est implémentée directement dans le matériel. Ces adresses sont codées en dur sur 48 bits (ce qui permet de connecter au maximum 2,8*1014 machines !!!).Ce système permet donc de connecter plus de machines ( malgré les limitations données en couche 1) que sur un réseau Pronet-10. Le risque d'avoir 2 adresses physiques identiques sur le réseau est donc nul. Les trames Ethernet diffèrent légèrement des trames Pronet-10.
Champ 1, 2,3 ,4 ,5 voir trame Pronet-10
Champ 6: Champ pour contrôler la validité de la trame.
Améliorations d'Ethernet
Amélioration
en nombre de stations
Sur un réseau Ethernet, en fonction du câblage utilisé, il existe des limitations soit en nombre de machines et/ou en longueur de câble. Sur un réseau local, on peut cependant dépasser ces limitations grâce à du matériel. L'ajout de ce matériel (actif ou passif) ne modifie pas les principes généraux. En particulier, lorsque l'on parlera d'interconnexion de réseaux, ce matériel sera complètement transparent.
Eléments passifs
Ce type de matériel intervient directement au niveau de la couche
1. Il prend le signal et l'amplifie.
On trouve des répéteurs pour les câblages en 10B5 et
10B2. On ne peut mettre que 2 répéteurs au maximum sur un
réseau de type Ethernet.
Sur un câblage 10BT ou 100BT les appareils au centre de l'étoile
peuvent être de type passif ou actif .
Eléments actifs
Ce type de matériel est dit actif, car il doit connaître le
type des trames envoyées. Ces appareils sont considérés
comme une station sur le bus, ils reçoivent des trames et les
réemettent sur le second câble si ces dernières sont
valides. On peut trouver des ponts (bridge), multiports, ... en 10B5 et
10B2.
En 10 BT, ce matériel n'existe pas, car il suffit d'interconnecter
les hubs les uns aux autres.
Amélioration
des performances
Le problème d'un réseau Ethernet est qu'à un instant
donné, seulement 2 machines (sauf en diffusion) peuvent communiquer
ensemble.
Il existe des appareils actifs qui vont permettre de segmenter le réseau
physique en petit morceau pour du 10Bx. On trouve des variantes de ponts
et de multiports qui sont dits filtrant. Ils agissent au niveau de la couche
2. En regardant l'adresse de l'émetteur et celle du destinataire
(contenues dans la trame) l'appareil peut savoir s'il doit recopier ou non
l'information sur les autres câbles.
Le principe en 10BT est différent, car les machines sont sur des
câbles différents. L'idée consiste à "ne relier"
à un moment donner (durant le passage de la trame) que les câbles
des machines concernées. Si plusieurs couples de machines communiquent,
l'appareil (un switch) établie plusieurs canaux de communication.
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